Cher Envoyé Spécial,
J’ai été très déçue par votre reportage d’hier soir « Je râle donc je suis » qui présente entre autre le métier de community manager sous un éclairage plus que discutable. Apparemment je ne suis pas la seule, ce reportage a fait grincer bien des dents !
Pourquoi ce reportage n’a pas plu ?
Parce que si le service après-vente évolue pour beaucoup de marques en passant par les réseaux sociaux, ce n’est pas une raison pour réduire le métier de community manager à « un homme de l’ombre » qui répond à tous les râleurs de France par ordre décroissant de score Klout à grand renfort de vidéos dans lesquelles il avale des criquets.
Soyons clairs, vous avez donné une vision très étroite et réductrice de l’activité des personnes qui travaillent sur les médias sociaux : des souffre-douleurs doublés de guignols qui subissent la colère des autres.
(Pour info d’ailleurs ces hommes de l’ombre qui postent des vidéos de chats ne sont pas payés 2500€/mois en général.)
Remettons les choses à leur place
- Un client qui a une réclamation n’a pas à être réduit à « un râleur ». Coller des étiquettes aux gens n’est pas signe de journalisme de haut niveau.
- Le métier du community manager ne se limite pas à du service après-vente.
- Les vidéos marrantes et les photos de chats ça va 5 minutes mais les community managers peuvent vous proposer bien plus intéressant. Si, si allez voir vous serez surpris.
- Les community manager ont fait des études, un peu comme les autres personnes qui travaillent dans le marketing et la communication.
Je ne me définie pas moi-même comme community manager même si cela fait partie des tâches que j’effectue en tant que consultante en réseaux sociaux.
Je vous assure que travailler sur les médias sociaux est passionnant ET intellectuellement exigeant. Mais comment vais-je faire pour que ma mère me croit maintenant, avec tout ce que vous lui avez montré ? #déception